Sujet : Layla Sullivan* La Vie d'un Démon | | Posté le 15-03-2006 à 13:34:34
| Prologue
La petite fille aux longs cheveux blonds sortit en courant de la grande maison de briques rouges. Elle courut jusqu’à son portique qui émit un grincement à vous glacer le sang quand elle commença à se balancer. Le vent fouettait son visage, faisant ainsi rougir ses joues. L’air était glacé en cet après-midi du mois de janvier. Pourtant la petite fille était vêtue d’une simple robe noire découvrant ses genoux. Elle avait de longs cheveux blonds comme les blés. Leur raideur accentuait les traits de son visage, elle avait aussi la peau d’une extrême pâleur et semblait être sous alimentée car ses bras et ses jambes étaient d’une maigreur incroyable. Elle descendit de sa balançoire et s’avança vers le milieu de la cour. Ses parents possédaient un immense domaine mais lui interdisait de quitter celle-ci. Elle saisit une petite pierre et la jeta de toute ses forces sur le chien qui dormait paisiblement près de sa niche. La pierre rebondit sur son crâne, il releva simplement la tête avant de se rendormir. La petite fille, vexée qu’on lui accorde si peu d’attention, saisit une pierre beaucoup plus grosse cette fois-ci mais ne la lança pas. Elle s’approcha du chien qui dormait maintenant profondément et lâcha la pierre au dessus de sa tête. Elle tomba lourdement sur le crâne du chien qui émit une horrible plainte en se dressant sur ses quatre pattes. La petite fille, surprise d’un tel cri, recula d’un pas. Le hurlement du chien se faisait de plus en plus fort et horriblement horripilant. Elle le fixa et reprit la pierre avant de la frapper encore et encore. Jusqu’à ce qu’il se taise. Il y avait du sang partout. La petite fille avait les mains en sang, son visage était parsemé de quelques gouttes et sa robe était maintenant tachetée de rouge. Un rire retentit alors dans la cour devenue silencieuse. Elle riait. Un rire rauque, presque animal. Elle se sentait puissante, elle avait dominé la bête, gagné le combat. Soudain la porte de la grande maison s’ouvrit violement. La petite fille s’arrêta instantanément de rire et regarda fixement la grosse femme sur le pas de la porte. - « Madame ! héla la servante. - Oui, qu’est – ce encore ? - Layla a recommencé.. » Une grande femme brune, d’une beauté splendide, avança dans la cour d’un pas décidé. Elle ne semblait pas choquée par la scène qui s’étendait sous ses yeux, ni même énervée. Elle regardait seulement sa fille avec sévérité. Elle l’attrapa par le poignet. Layla ne se débattit pas et suivit la femme sans dire un mot, fixant les longs cheveux bruns qui se balançaient dans le dos de la grande femme. |
|
|
|